La complainte du crâne de bois

J’ai trop bu hier soir. Beaucoup trop bu même. Mais est-ce ma faute?... Après tout, si les aubes s’obstinent toujours à être les mêmes, pourquoi n'irais je pas les pendre à ma luette et noyer d'un peu de gin le creux de leur ciel ? Qui sait si de vagues en vagues elles ne se trouveront pas, à l'arrière voie de mon palais, une nouvelle rive où échouer... Une sorte d'entonnoir où se révolutionner sans avoir trop à y croire. Je n'ai pas le bonheur du jour. Et aucun secrétaire où consigner mes nuits.... J'aurais besoin de me poser pourtant. Croyez bien que ce n'est pas toujours facile, surtout dans un fond de gin, de trouver si tôt mobiles pour conduire sa mise en spleen.

Aucun commentaire: